LA CONSTITUTION DU CADRE THÉORIQUE

Pour élaborer notre cadre théorique, nous avons considéré les enjeux et objectifs du quartier du Moulon, mais également les critiques que nous avions lues concernant les clusters et plus particulièrement la Silicon Valley. À la lumière de ces informations, nous avons conclu que le quartier était soumis à deux enjeux, celui de la mobilité et celui de l'appropriation urbaine. Ces deux éléments constituent des points saillants dans les différents écrits qui traitent du quartier du Moulon.

 

Les concepteurs le savent, le quartier sera une réussite s'il parvient à se (re)lier avec Paris et les communes environnantes. L'enjeu est donc de connecter le quartier pour qu'il parvienne à rompre avec le caractère insulaire qui le menace. Pour ce faire la mobilité est un point important, deux lignes de transport en commun sont ainsi proposées. Seulement voilà, si le quartier est accessible par les transports en commun, qu'advient-il aux usagers une fois qu'ils sont arrivés sur le quartier. Quel mode de déplacement adopter ? 

L'ambition affichée par les concepteurs, de développer sur le site les modes de transports doux et actifs, à motiver notre envie de constituer un cadre théorique sur le thème de la marchabilité. 

​

Le campus urbain et plus particulièrement le quartier du Moulon a pour ambition de devenir un véritable cluster-cité. Donc plus qu'un cluster, le quartier doit être habitable, vivable. Il doit permettre la réalisation des pratiques individuelles, il doit offrir un cadre de vie agréable. L'ambition et l'envie de concevoir un véritable milieu de vie sont affichées, mais au regard de nos lectures sur les clusters dans le monde, nous pouvons nous interroger sur l'appropriation urbaine de tels aménagements. Est-il possible d'habiter un cluster ? Comment vivre dans ce type de quartier ? Et en appliquant ces réflexions à notre quartier, comment favoriser l'appropriation urbaine dans le quartier du Moulon ? 

Nos lectures ont mis en relief la dominante paysagère existante dans le quartier. Les plaines agricoles au nord, et la lisière boisée au sud, constituent un paysage riche à la "géographie amplifiée" (Michel Desvignes). Le paysage est d'ailleurs décrit comme un élément nécessaire à la bonne intégration du projet dans son environnement et à l'appropriation urbaine du territoire. C'est donc par le paysage que se construira l'appropriation. Pour analyser cette seconde thématique, nous avons constitué un cadre théorique sur l'appropriation urbaine par la construction de l'identité du lieu par le paysage.